Etat de siège : la DYFEGOU peint un tableau sombre sur les détournements de fonds alloués aux opérations Sokola 1 grand Nord-Kivu

La Dynamique des Femmes pour la bonne Gouvernance (DYFEGOU) plaide pour un audit du secteur opération Sokola 1 grand Nord-Kivu.

Ce plaidoyer est contenu dans un rapport de situation portant sur les causes de la persistance des massacres dans la région de Beni depuis l’instauration de l’état de siège en provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. C’est était au cours d’un briefing avec la presse de Butembo, ce vendredi 31 décembre 2021.

Dans ce rapport, cette structure féminine déclare avoir plaint une cartographie des acteurs des massacres qui, d’après elle, se situent au niveau de la population, des politiciens, des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), des anciennes rebellions et au niveau international.

S’agissant de la population civile, la DYFEGOU note qu’il y a « des personnes qui collaborent avec les auteurs directs des massacres et qui se cachent dans des divers métiers (commerce, défense des droits humains, journalisme). Au niveau de l’armée, elle dit avoir constaté la présence des certaines autorités de l’état de siège impliquées dans la persistance de l’insécurité en région de Beni.

« La première catégorie que nous avons trouvée au niveau de l’armée est composée des autorités de l’état de siège qui trempent dans le détournement des fonds alloués à l’état de siège », renseigne le rapport.

A titre illustratif, cette organisation fait savoir qu’il y a eu plus d’un million de dollars américains qui ont été détournés par le gouvernement provincial du Nord-Kivu. « Les révélations que nous avons eu sur le terrain avec des faits clairs qu’il y a plus d’un million de dollars américains qui a été détourné par le gouvernement provincial destiné à appuyer les institutions locales de l’état de siège », dévoile Rose Kahambu Tuombeane, coordonnatrice de la DYFEGOU.

Outre ce fonds, elle cite également le détournement de trois mois du fonds appelé « fonds de recherches et renseignements » alloué aux unités sur la ligne de front.

« Il y en a d’autres fonds envoyés chaque mois pour appuyer l’état de siège et les opérations appelés fonds de recherches et de renseignements. Il est prévu 500 dollars américains pour chaque unité combattante sur le terrain par mois. Nos investigations prouvent que depuis septembre, octobre et novembre, aucune unité n’a reçu ce fonds. Il est détourné au niveau du secteur opérationnel », signale Rose Kahambu Tuombeane. Concernant la justice militaire, la DYFEGOU affirme qu’il y a eu des complots conduisant à la libération délibérée des présumés éléments d’Allied Democratic Forces (ADF).

« Le cas accablant que nous avons cité dans le rapport est celui d’un sujet tanzanien qui avait été publié sur la toile. Mais le chargé de renseignements des opérations Sokola en collaboration avec un conseiller du gouverneur militaire qui ont pris 80 mille dollars américains de ce tanzanien pour le libérer », déplore. A ces deux catégories, cette plateforme des organisations féminines cite également les officiers militaires chargés de renseignements au sein des FARDC.

Elle déplore la léthargie de ces derniers ne fournissent aucun effort pour extraire des présumés ADF arrêtés des informations avant de les mettre en prison.

Pour la DYFEGOU, le gouvernement de la RDC devrait dépêcher une commission des Officiers Judiciaires pour organiser des audiences contre ces présumés auteurs cités dans ce rapport.

« Parce que tant le renseignement est pourri, tant que la justice n’avance pas, tant que les têtes courent derrière l’argent au lieu de prendre des stratégies pour mettre fin à la guerre. C’est déjà un problème ».

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