RDC : Si le conflit persiste à Kwamouth, c’est parce-qu’il ya une main noire, Pense Mirindi KATO

La situation sécuritaire dans le territoire de Kwamouth à Mai Ndombe reste dominée par le conflit entre le peuple teke et yaka depuis plusieurs semaines. La tension entre ces deux peuples a provoqué plusieurs décès et occasionne le déplacement d’un grand nombre de la population vers Kwilu.

Cette situation préoccupe toutes les couches de la population congolaise à différents niveaux. D’aucun souhaite que cette partie, soit pacifiée pour que les habitants de ce coin vivent dans la tranquillité.

En effet, c’est dans cet ordre d’idée que le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, a reçu, samedi 15 octobre 2022, une forte délégation des chefs coutumiers Teke-Humbu de Kinshasa et du territoire de Kwamouth, en séjour à Kinshasa à la recherche des solutions à la crise interethnique qui sévit dans la province du Maï-Ndombe, depuis quelques mois.

Certains expert dans les questions sécuritaire pensent que cette démarche n’est pas la première ; y en a eu d’autres autour du chef de l’État. Mais si ce conflit persiste, c’est parce qu’il ya une main noir, ou une volonté politique quelque part qui veut saboter le gouvernement actuel. C’est le cas de Mirindi Kato, cadre de l’APNJ et spécialiste dans l’analyse des questions sécuritaire et gestion des conflits. Il a été rencontré par Congo Uni à Lubumbashi.

Mirindi KATO, spécialiste dans l’analyse des questions sécuritaire

« La première chose que vous devez savoir est que la démarche de ces chefs coutumier n’est pas une première, la première avait rencontré le président de la République Félix TSHISEKEDI en tant que commendant suprême et garant de toute l’unité dans le pays. D’ailleurs, il était sous entendu, qu’il y aurait une main noire, on a eu même à attraper certains individus qui ne parlaient aucune de nos quatre langues nationales. Vous comprenez donc avec moi ici que malgré toutes les démarches mises sur pied, si rien ne marche et si ces choses se répètent et ne cessent pas, ce qu’il y a une volonté noire, ferme, une volonté politique qui ne veut pas que les choses changent… Semer les troubles, déstabiliser Kinshasa , parce-que si on ne fait pas attention ça peut affecter même Kinshasa ce conflit ».

Il faut mettre des moyens financiers en œuvre pour résoudre ce conflit

« Il faut mettre en contribution tous nos services sérieux de renseignements et d’investigation, je sais qu’il y en a ; qu’on les reprennent, qu’on le mettent là pour qu’ils fassent des enquêtes formelles et informelles et surtout mettre à leurs dispositions des moyens pour qu’il découvre ce qui est à l’origine de cette déstabilisation, et on peut chercher les responsables et c’est quelque chose qui peut être fait en une ou deux semaines , tout est question de la volonté. Car si on y met les moyens ça ira, parce que Kwamouth c’est une antité qui n’a pas la dimension d’un pays. Et le projet dont je parle, ces sont des projets financiers, peut-être mettre sur pied des projets d’intérêt commun , ça va renouer des bonnes relations entre ces deux peuples » a t-il conclu

Signalons que ces violences ont commencé après le refus des membres de la communauté Yaka de verser une “redevance coutumière”, aux chefs traditionnels Teke, a expliqué à l’AFP l’abbé Félicien Boduka, président de la Commission justice et paix du diocèse d’Inongo dans le Mai-Ndombe (ouest).

Pour le président de l’Assemblée nationale, les communautés Teke et Yaka ont l’obligation de cohabiter dans ce même espace vital comme par le passé. «Elles n’ont pas intérêt à s’entretuer surtout que cela n’est pas de la culture bantoue».

Ruth KUTEMBA

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